L’acquisition de la propreté est une étape essentielle de l’autonomie de l’enfant, qui s’effectuera grâce au contrôle des sphincters. Elles nécessitent un apprentissage directement lié à la culture dans laquelle l’enfant grandit, à ses conceptions éducatives plus ou moins contraignantes.
Rappels de physiologie
L’élimination des déchets de l’organisme se fait en grande partie par les urines et par les selles.
Les urines sont fabriquées de manière continue au niveau des reins. Les urines quittent les reins par le bassinet et transitent par l’uretère pour arriver dans la vessie où elles sont stockées.
Cette poche extensible recueille les urines des deux reins. Lorsqu’elle est pleine, les nerfs de la paroi de la vessie sont stimulés et envoient une information au cerveau qui va commander l’ouverture du sphincter vésical, à la sortie de la vessie.
A partir du moment où l’enfant est propre, cette commande peut être contrôlée et elle se fait de manière volontaire.
Les selles sont les déchets produits par la digestion. Ce processus continue commence par la digestion des aliments au niveau de la bouche et se termine au niveau de l’anus par la défécation. Il faut compter en moyenne 18 à 24h pour que les aliments ingérés au cours d’un repas suivent le trajet de l’appareil digestif et soient éliminés.
Les conditions nécessaires à l’acquisition de la propreté
Le développement physique
Trois conditions sont essentielles pour pouvoir commencer l’éducation de la propreté :
Le développement physique, intellectuel et psycho affectif.
À la naissance, les systèmes musculaires et nerveux de l’enfant ne sont pas totalement formés, car ils n’ont été que peu sollicités au cours de la vie intra-utérine. Il faudra plusieurs mois pour que l’élimination se fasse de manière volontaire, c’est-à-dire que l’enfant puisse ressentir l’envie d’éliminer et qu’il puisse contrôler l’ouverture de ses sphincters.
Au plan neuro musculaire:
Le contrôle des sphincters doit être possible. La rétention comme l’évacuation de l’urine sont assurés et contrôlée par deux systèmes musculaires : l’un formé de muscle lisse dont le contrôle est indépendant de la volonté, l’autre de muscles striés qui peuvent être commandés de façon volontaire.
Chacun de ces systèmes musculaires est commandé par des nerfs d’origine différente, un mécanisme similaire existe pour l’intestin.
Au plan nerveux
- L’enfant doit ressentir et reconnaître les diverses stimulations internes : c’est signe que le système fonctionne. En effet, lorsque la vessie est pleine ou que l’ampoule rectale contient assez de matière, les parois sont tendues et stimulent des capteurs nerveux qui envoient l’information au cerveau, c’est l’envie d’aller aux toilettes.
- Il doit contrôler les muscles sphinctériens pour retenir la miction ou l’excrétion qui se déclencher jusqu’ici automatiquement.
- Il est capable de les relâcher sur commande : c’est le système nerveux qui commande les muscles, mais il faut aussi que le système musculaire fonctionne pour que les sphincters s’ouvrent.
Au plan moteur
La tenue assise, la station debout, la marche et la possibilité de se relever seul du pot doit être acquise.
Le développement intellectuel
Il doit avoir conscience de la nécessité d’éliminer ces déchets, c’est-à-dire qu’ils ne font pas partie intégrante de lui et peuvent ou doivent être évacués au fur et à mesure qu’ils sont produits.
Il doit être capable de faire le lien entre ce qu’il ressent et le fait d’aller sur le pot. Il doit avoir acquis suffisamment de moyens de communication pour faire part de son envie physique d’éliminer.
Le développement psycho affectif
Contrôler son sphincter, c’est accepter de devenir un grand et d’éliminer comme un grand.
Pour en savoir davantage sur le sujet, vous pouvez lire l’article sur l’acquisition de la propreté.